Le blé, aliment de base de l’humanité depuis des millénaires seraient dangereux pour l’homme ? Le gluten qu’il contient serait nocif pour la santé, n’étant pas assimilable par l’homme, il provoquerait des troubles neurologiques.
C’est l’avis de millions de gens qui ont éliminé les aliments à base de blé de leur nourriture. Nous voyons fleurir dans nos supermarchés de nombreux produits étiquetés « sans gluten » à un prix au kilo bien supérieur.
Le marketing et la publicité pour le « sans gluten » n’ont jamais été aussi présents.
Et si le problème était tout autre ? Si le « sans gluten » était une histoire de gros sous.
C’est l’avis de nombreux scientifiques qui affirment que le gluten est normalement neutre pour l’organisme. Pour autant, la communauté scientifique ne nie pas les problèmes d’intolérance au gluten qui sont croissants dans la population, ainsi que le taux de personne cœliaque (nom de l’allergie au gluten) mais elle en analyse les raisons.
Elle pointe deux raisons principales :
Les blés modernes appelés hybrides F1 (voir la partie sur la privatisation des semences agricoles) qui ont été développés en laboratoire pour optimiser les rendements.
Il en résulte un blé résistant bien droit, facile à récolter, très productif, mais qui présente l’inconvénient d’avoir un gluten résistant que l’organisme peine à assimiler.
Le gluten des blés modernes est 2 à 4 fois plus résistant que le gluten des blés anciens.
Nos enzymes peinent à dégrader le gluten moderne pour permettre à nos intestins de le digérer.
Nous avons là une partie de la réponse.
Les cultures céréalières en agriculture conventionnelle font parties des produits les plus traités par les pesticides. On retrouve des traces d’herbicides dans de nombreux de nos aliments à base de blé : pâtes, pain, gâteaux... Ainsi, de nombreux de nos aliments consommés quotidiennement sont contaminés.
Pourquoi retrouvons-nous une quantité importante de pesticide dans les produits à base de blé ? Le blé est traditionnellement cultivé dans les pays chauds, le bassin méditerranéen a longtemps été une des grandes réserves de production du monde.
Ces dernières années le Canada et l’Ukraine en sont devenus les 2 plus grands exportateurs mondiaux. Pour produire dans ces régions, l’usage de quantité importante de produits chimiques est nécessaire pour éviter au blé de moisir.
Habituellement on utilise les pesticides avant que la plante ne sorte du sol pour éliminer « les mauvaises herbes ».
L’herbicide n’étant pas directement pulvérisé sur les plantes, sa teneur au moment de la récolte est limitée.
Dans le cas du blé, on pulvérise du glyphosate juste avant la moisson ce qui l’empêche de moisir (la moisissure étant un champignon), celle-ci ne peut se développer lorsque le blé sèche pour la récolte.
Cette technique s’appelle la dessiccation.
La conséquence, vous l’aurez compris est que la teneur en pesticide du blé récolté est bien supérieure à celle des aliments récoltés même en agriculture conventionnelle.
Ces résidus de pesticides se retrouvent dans les aliments que nous mangeons quotidiennement.
Ils affectent notre fleur intestinale en tuant les millions de bactéries qui travaillent lorsque nous digérons des aliments. Ces bactéries étant éliminées de notre organismes, le corps ne parvient pas à digérer le gluten ce qui entraine l’explosion de personnes intolérantes au gluten dans les sociétés modernes.
Bien que les dangers de la dessiccation sont reconnus aujourd’hui par la communauté scientifique, les agriculteurs français peuvent encore aujourd’hui pulvériser du glyphosate jusqu’à 21 jours avant la moisson. La dessiccation est autorisée presque partout en Europe et dans la plupart des grands pays agricoles (Etats Unis, Canada)...
L’industrie agroalimentaire a détecté la demande croissante mondiale pour les produits sans gluten. Elle a développé une offre qui continue de s’étoffer aujourd’hui. En moyenne les prix pratiqués seraient 4 fois supérieurs à leur équivalent avec du gluten...
Alors faut-il délaisser le blé et adopter une alimentation sans gluten ? Nous vous laissons choisir.